Décoloniser sa pensée, son regard, sa perception.

En 2018, la première édition d’Expression(s) décoloniale(s) invitait à découvrir les objets d’ethnographie issus des institutions coloniales nantaises et à aborder l’ensemble du parcours du musée dans une approche liée au « regard porté sur l’Autre ». Il était question de mettre en exergue « ce que ne disent pas à haute voix les collections lorsqu’elles évoquent l’Autre… mais qu’elles murmurent tout de même » et, en cela, d’engager le musée dans une démarche de « décolonisation de la pensée ». Plusieurs oeuvres de l’artiste canadien d’origine congolaise Moridja Kitenge Banza, présentées dans le parcours permanent, mettaient alors l’accent sur la force du dialogue et la complémentarité des regards, historiques et artistiques, à cette occasion. 

En mai 2021, la deuxième édition d’Expression(s) décoloniale(s), propose une nouvelle fois aux visiteurs de découvrir des approches historiques et artistiques actuelles sur la traite atlantique. En invitant un artiste majeur du Bénin, Romuald Hazoumè, et un historien ivoirien spécialisé dans les questions mémorielles de la Traite atlantique, Gildas Bi Kakou, à réagir et à interagir avec les collections permanentes, le musée d’histoire de Nantes souhaite ouvrir un espace d’échanges nourris.

Un regard Historique : le musée dialogue avec Gildas Bi Kakou

Dans le cadre d’Expression(s) décoloniale(s) #2, en complément de l’approche du musée sur ses objets, on peut aussi découvrir celle de l’historien ivoirien, Gildas Bi Kakou.

Gildas Bi Kakou est lauréat du prix CNMHE 2019 (le Comité National pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage), spécialiste d’Histoire Moderne, docteur en 2017 des Universités de Nantes (France) et d’Abidjan (Côte d’Ivoire). 

Il a consacré sa thèse de doctorat à la Traite ivoirienne au 18e siècle et s’attache aujourd’hui à l’étude des traces historiques, sociologiques et mémorielles de ce commerce en Côte d’Ivoire.

Au moyen des témoignages oraux africains et des sources d’archives ses investigations associent le commerce intérieur des personnes mises en esclavage et les exportations via l’Atlantique, traduisant l’articulation entre le littoral et l’hinterland via les grands circuits commerciaux, les conditions diverses de productions des personnes mises en esclavage, les différents types d’acteurs, etc. 

En complément aux objets du musée, on découvre l’importance des sources orales africaines, dites « traditionnistes », dans l’étude actuelle de l’histoire de la Traite atlantique. En effet, ces sources, jusqu’alors peu connues et peu utilisées, permettent de mieux comprendre ce que la Traite atlantique eut comme emprise et conséquences à l’échelle du continent africain.

Une occasion rare de bénéficier des conclusions de récents travaux universitaires sur cette question.

En salle 19, les visiteurs sont invités à interagir en livrant leurs pensées et en donnant leur avis sur l’histoire de la traite et de l’esclavage, sur les droits fondamentaux de tout être humain et sur la manière de combattre l’esclavage aujourd’hui.

Danser la Basilique !

Depwofondis - un spectacle de Max Diakok

La machine à uniformiser et à déshumaniser n'a de cesse de trouver de nouveaux modes opératoires dans ce "chaos-monde". Malgré tout, les aspirations au rêve et à la singularité, parviennent à s'infiltrer dans les interstices du rouage. Les utopies têtues persistent.

Le spectacle Depwofondis sera précédé d'une déambulation dansée et chantée, menée par les enfants de différents quartiers de la ville, invitant les spectateurs à découvrir les recoins de l'édifice classé monument historique, et à entrer dans l'univers du spectacle. Les ateliers préparatoires à la déambulation ont été menés avec les centres de loisirs Doisneau et Lendit de la Ville de Saint-Denis.

Réservation obligatoire à l'adresse : contact.cieboukousou@gmail.com

Samedi 22 mai, a lieu le vernissage d’une exposition particulière et participative entièrement réalisée par les agents municipaux. Elle est intitulée "voyage sans retour" dans les jardins de la Mairie.

Organisé par le Collectif Voix de femmes, l'événement aura lieu autour de la statue de Modeste Testas face à la Bourse Maritime de Bordeaux.

Des femmes liront, chanteront ou déclameront, dans différentes langues créoles et dans d’autres langues avec traduction en français, des textes se rapportant à l’histoire et à la mémoire de l’esclavage dans ces différentes zones géographiques et culturelles où des captifs et captives furent déportés et esclavisés.

La Réunion, Maurice, Madagascar, et Mayotte, ainsi que la Martinique, la Guadeloupe, la Guyanne, Haïti, le Bénin et le Cap vert seront respectivement représentés par une voix. Des percussions de l’Océan indien, des Caraïbes Antilles et du Brésil accompagneront la voix de chacune des femmes en arc de mémoire. Des danseuses seront également présentes aux côtés des voix des évocations et des musiciens. L’ensemble vocal, musical et artistique porte et évoque ainsi la mémoire vivante des personnes ayant été déportées et esclavisées sur plus de deux siècles, leur présence au monde et dans nos vies, ainsi que leur quotidienne résistance.

Vernissage de l'exposition de Vincent Niamien artiste designer de Côte d’ivoire, intitulée : Sièsoua où l’Habitat du Père à la Galerie André Arsenec, à 16h.

Marche commémorative de 14 km prévue à travers les quartiers de la ville du Lamentin au départ de la Place du Nèg Mawon.

Départ 7h et retour envisagé vers 10h 45 devant l'arbre de la liberté avec une intervention sur la  symbolique du sociologue Serge Domi.

Fête de l'abolition de l'esclavage, #hommageaRomain

- Visite de la Savane des esclaves en autonomie

- Feuilles de route pour les enfants et les ados

- Vente de cassaves le matin 9h-12h

- Challenge Insta #hommageaRomain à poster en story en mentionnant @la_savane_des_esclaves

- Spectacle Libéré Yo du Ballet Tifermasc à 16h.

Tarifs : 12€/adulte, 8€/jeune, 5€/enfant.

Port du masque obligatoire

Randonnée "maché pou 22 mé" avec l'association "Au bout du petit chemin", à 7h.

Itinéraire culturel conduisant au rocher du diamant, permettant aux voyageurs de réfléchir, de méditer et de communier avec l'océan. L'événementiel commence à 10 h.

Nou plis ki doubout !

- Exposition de pièces de monnaies anciennes

- Lectures de textes

- Rencontre autour du livre "Laissez roulez la voix d'or" de Gaby Eriale

- Séance de dédicace

- Animation musicale avec Kilti des Mornes et Tambou Kika

9h-13h, Maison des associations