La citadelle Laferrière, ou encore citadelle Henri, érigée à neuf cents mètres d’altitude, a été construite au début du XIXème siècle suivant les ordonnances de l'empereur Jean-Jacques Dessalines, pour protéger la partie nord de l’île contre un éventuel retour des Français après l'indépendance d'Haïti, en 1804. Le choix d’édifier cette forteresse sur des sommets répond à une logique stratégique de protection intérieure. Sa défense est complétée par le site fortifié des Ramiers, sur près de 8000 mètres carrés. Il fallu une quinzaine d'années pour ériger cette véritable ville.

Plateau situé sur le flanc sud de la citadelle, le site des Ramiers a favorisé l’aménagement de quatre redoutes. Leurs principales missions consistaient à assurer la surveillance et la défense de la citadelle. L’efficacité de l’armement des Ramiers se justifiait pour le cas où l’ennemi aurait été localisé.

Après l'assassinat de Dessalines, Haïti se scinde en deux et le général Henri Christophe s'autoproclame Roi de la partie Nord. Il emploie alors près de 20 000 Hommes pour poursuivre l'édification de la citadelle : bien que débarrasser du joug de l'Empire colonial, la souveraineté d'Henri Christophe s'installe dans la violence et les ouvriers restent finalement réduit à une forme de servitude, toute protestation étant punie par des coups de fouets.

Au sein de ce même site des Ramiers se trouve également le Palais Sans-Souci. Entouré de massifs montagneux, le palais est agrémenté de jardins, de bassins et de fontaines. Ce grand ensemble architectural répondait à la nécessité de concentrer, autour de la résidence royale, l’essentiel des fonctions administratives de la nouvelle monarchie.