En bref
Historique
Il est difficile d'établir avec certitude la date de construction de ces marches. Aucune décision n'a été formulée explicitement à ce sujet, qui laisse ainsi libre cours à l'émission d'hypothèses.
La vérité oscillerait entre avant et après l'abolition définitive de l'esclavage, en 1848. Peut-être donc, entre 1844 et 1847, bâties par des esclaves... Ou bien après 1848, en même temps que le premier monument commémoratif de l'abolition qui s'y installe.
On sait juste qu'elles étaient déjà établies en 1850, car l'abbé Castets mentionne à l'évêque que "l'on arrive du bourg par un escalier de 60 à 80 marches".
Symboliquement, l'escalier renvoie à la marche longue et raide empruntée par les esclaves pour obtenir leur liberté définitive, d'autant plus que Joseph Ignace, commandant résistant au rétablissement de l'esclavage par Napoléon, fut de passage à Petit-Canal.
A partir des années 90, l'espace se pare progressivement d'autres monuments et œuvres commémoratives.
Mémoire
Le processus de mémorialisation des marches s'établit par l'accueil de ces mêmes monuments et ouvrages qui transforme cet espace public en espace mémoriel, avec un monument à l'abolition, le monument à l'esclave inconnu, un buste de Louis Delgrès et plus récemment, un mémorial aux noms des personnes libérées de 1848.
Ce changement est confirmé par la nouvelle appellation officielle de 1994 de l'escalier en "marches des esclaves", déjà utilisée par les locaux, puis indiqué comme tel aux visiteurs.
Il s'agit finalement d'un véritable symbole et lieu de pèlerinage, qui éclipse même les monuments qu'il accueille.
