La Réunion engage une politique mémorielle depuis le 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage le 20 décembre 1998. Cela se manifeste notamment par la production de monuments liés à l'esclavage. La Ville de Saint-Denis revendique son devoir mémoriel, reconnaître son histoire pour bien préparer l'avenir.

Marco Ah-Kiem n'en est pas à sa première sculpture d'Heva. Dans cette œuvre, il tient avant tout à mettre en avant l'amour du couple mythique, mais aussi à saluer le courage de toutes les femmes et au rôle qu'elles ont tenu dans le marronage. 

A partir des années 2000, les monuments commémorant l'esclavage célèbrent les esclaves eux-mêmes, qu'ils soient anonymes représentés par des allégories, nommés à travers des stèles et mémoriaux, ou qu'ils soient de grandes figures identifiées par des oeuvres figuratives. Le thème de l'abolition et de la liberté est alors associé aux luttes et combats des résistants marrons, tels que Louis Delgrès, Solitude, Joseph Ignace ou encore Héva.

La Pieta du marronage est également recensée sur un portail de ressources mis en place par Le musée historique de Villèle à La Réunion. Ce site internet présente la société de plantation, l'histoire et les mémoires de l'esclavage sur l'île de La Réunion, notamment avec le recensement des œuvres et monuments commémoratifs. Il fournit les informations pratiques et la présentation de chacun d'entre eux.