La stèle a été inaugurée à l'initiative de l'Association Les Amis de l'Inde, et grâce aux efforts d'Ange-Éric Rangom, avec le soutien actif de Ralph Monplaisir, maire de Case-Pilote, en présence de Madame Annie Fitte-Duval, membre du Comité national pour la Mémoire & l'Histoire de l'Esclavage.
Sylvain Rangon, Doyen et Président d'honneur des Amis de l'Inde en Martinique a rendu hommage aux ancêtres en menant ce moment de recueillement solennel à leur mémoire.
Monsieur Ralph Monplaisir, son Conseil municipal et l’Association des Amis de l’Inde 972 ont convié tous leurs invités à l’inauguration de l’espace MARTINIQUE-INDE dédié à l’arrivée des Indiens à la Martinique en 1853. 

L'immigration indienne en Martinique

Au lendemain de l'abolition définitive de l'esclavage, les anciens maîtres de plantation font face à une crise de main d'œuvre : en effet, les nouveaux citoyens libres refusent majoritairement de continuer de travailler pour ceux qui les réduisaient en esclavage, même pour un salaire. 
Les colons se tournent alors vers l'Asie, et en particulier l'Inde pour acheminer une main-d'œuvre de bon marché. L'immigration indienne débute véritablement en 1853 avec 55 convois et 25 509 déportés à leur bord. 
Alors qu'ils signaient un contrat pour 5 ans de labeur avec la promesse de retourner en Inde à son issue, le désenchantement des Indiens est presque immédiat. Les conditions de travail sont en effet particulièrement rudes, couplées à une intégration difficile qui n'est pas facilité par les différences culturelles. Mal vus et diabolisés, ils sont maltraités par les planteurs parfois jusqu'à la mort. Environ 4000 Indiens arrivent à se faire rapatrier et, finalement, moins d'une dizaine de milliers ont pu retourner dans leur pays à l'échéance de leurs contrats.
Soucieux de s'intégrer et d'être considérés à l'égal des Noirs, qui devaient eux-mêmes se faire une place aux côtés des Blancs et métissés, les Indiens forment des couples mixtes favorisant le brassage culturel.

Aujourd'hui, la Martinique conserve donc un grand héritage culturel issu de ces populations à travers les danses, chants, épices et divinités.