En 2021 le Carma réalisait avec l’équipe Che un petit film, dans un premier temps joyeux et festif, mais qui posait plus gravement, en final, la question de l’après-abolition, les temps de la colonisation ne faisant alors que commencer: impérialisme, travail forcé, indigènisation, relégation pénitentiaire, sous-développement, racisme systémique.
Ce vendredi 10 juin 2022, le débat se prolonge avec la projection de 2 films: « Batuque, l’âme d’un peuple », 52 mn, 2006, de J.S. Tavares, coproduit par Laterit productions et « Un petit morceau de bois », 41mn, 2015, de Pierre Michelon, Spectres production.
« Batuque » raconte la genèse d’une musique chantée et dansée du Cap-Vert, ramenée par les Africains mis en esclavage par les portugais dès 1462. Réprimé et interdit pendant l’époque coloniale, le batuque a résisté dans la clandestinité et est aujourd’hui un symbole de l’identité culturelle capverdienne.
« Un petit morceau de bois » rapporte une histoire guyanaise avec les grèves étudiantes de 2013 et un épisode colonial plus ancien, l’intervention à Cayenne en 1958 d’André Malraux alors émissaire du général de Gaulle, Président de la république. Jean-Marie Mariema est le témoin de ce lointain épisode et raconte depuis Cayenne…
Laurent Priou enseignant syndicaliste à Saint-Laurent est invité ce soir là pour animer un débat autour des thèmes portés par ce cinéma engagé. Une exposition et des ouvrages sur les questions de l ‘esclavage et du colonialisme sont présentés dans le même temps.
La soirée se termine autour d’une dégustation du bouillon d’aouara préparé pour l’ événement.
Entrée libre - Repas 15€ sur réservation