En 1883, le père de Félix Eboué, Yves Urbain, acquiert la maison d’un terrain sur laquelle il fait construire une maison créole. Comme ses deux fils aînés moururent de façon précoce, c’est Adolphe Félix Sylvestre Eboué qui héritera du bien en 1926, la vendant l’année suivante.
Le Conseil général de la Guyane racheta la maison en février 1989, dans le but d’y instaurer un musée, en mémoire du Gouverneur Félix Eboué.

Des travaux de rénovation sont entrepris en 1999, entraînant la fermeture du musée. La maison rouvrira au public en 2007, après l’acquisition de parties annexes et des travaux de restauration.
Le rez-de-chaussée est avant tout consacré à l’accueil, aux activités pédagogiques par le biais d’espaces de médiation, d’une salle de conférence et d’un espace multimédia. Des projections de films, des bornes interactives et des ordinateurs en libre-service y prennent lieu.
L’étage présente une exposition permanente sur la vie de Félix Eboué.
La Maison natale de Félix Eboué fut finalement symboliquement inaugurée le 18 juin 2013.

Félix Eboué (1884-1944)

Administrateur colonial puis résistant et homme politique, Félix Eboué naît à Cayenne, dans la maison aujourd’hui musée qui lui est dédié. Il est connu comme le « premier résistant de la France d’outre-mer », avec sa politique administrative fondée sur des valeurs humaines et sociales, en respect et concertation des traditions africaines sur le territoire d’Oubangui-Chari, au début du XXème siècle.
Il devint par la suite secrétaire général de la Martinique entre 1933 et 1934 avant d’être élevé au rang de gouverneur en Guadeloupe en 1936, puis au Tchad. Il est partisan du Général De Gaulle et mène les armées de la France Libre sur l’Afrique équatoriale française.
Figure humaniste, il est inhumé au Panthéon en 1948.