Henri Guédon, peintre et sculpteur martiniquais, a exposé partout en Europe et dans la Caraïbe, ainsi qu'aux États-Unis. Également, musicien et maître-percussionniste de haut niveau, il s’est produit dans les plus grandes salles et a signé plus de 50 albums. Jusqu'à son décès en 2006, il est régulièrement sollicité pour réaliser des œuvres notamment dans La Caraïbe, et par différentes institutions, notamment le ministère des Outre-mer.

L’esclavage est une inspiration courante pour Henri Guédon, tout au long de sa carrière. La Gardienne de Vie représente une femme qui, de son corps, protège un enfant. 

Sa date de création coïncide avec le 23 mai 1998 où près de 40 000 descendants d'esclaves ont défilé dans Paris, entre Nation et République, pour réclamer la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité.
En effet, à l’occasion du 150ème anniversaire de la deuxième abolition, une marche silencieuse s’opéra dans Paris, proclament le respect et la dignité et rendant hommage à leurs ancêtres esclaves pour la première fois en France hexagonale. Plusieurs célébrités et personnalités publiques y participent. 

Il s’agit d’un événement majeur puisqu’il est à l’origine de la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité : une pétition circule en effet directement au sein de la marche, puis le projet de loi sera repris par la députée de Guyane Christiane Taubira avant d’être voté en 2001.

La plaque apposée à l’œuvre formule l’injonction suivante : « Dis-le à tes enfants ». Il s’agit bien de rappeler le devoir de mémoire de l’esclavage, notamment par l’oralité quand les écrits manquent.