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D. Maximin
©FME
Daniel Maximin est un écrivain et poète guadeloupéen.
Né le 9 avril 1947 à Saint-Claude en Guadeloupe, Daniel Maximin est un romancier, poète et essayiste, qui partage avec ses mentors Aimé Césaire, Alioune Diop et Léon-Gontran Damas une inlassable passion pour la transmission des richesses des cultures caraïbes et afro-descendantes inscrites dans l’histoire de la colonisation, de l’esclavage, et des mouvements de résistance pour y mettre fin.
Daniel Maximin grandit en Guadeloupe dans une famille nombreuse de sept enfants. Il est un lecteur vorace, dont la première émotion littéraire fut la découverte de Bug-Jargal, premier roman de Victor Hugo, écrit à 15 ans, dans lequel il évoque les débuts de la révolution haïtienne – le jeune Daniel Maximin crut alors que Victor Hugo était un auteur haïtien… Il a 13 ans quand ses parents décident de s’installer dans l’Hexagone. Il découvre alors Paris, où, après son baccalauréat, il se dirige vers des études de lettres et de sciences humaines à la Sorbonne.
Il devient enseignant, chargé de cours en lettres à l’Institut d’études sociales. En parallèle, il commence à fréquenter la libraire Présence africaine et se lie d’amitié avec Alioune Diop, l’animateur du lieu et fondateur des éditions du même nom, ainsi qu’avec les poètes et hommes politiques Aimé Césaire et Léon-Gontran Damas. A la mort d’Alioune Diop, il sera même chargé de la direction de certaines collections des éditions Présence Africaine, dont celle de la poésie.
Ces influences vont marquer profondément ses écrits. En 1981 il sort la première partie de sa trilogie romanesque aux éditions du Seuil, L’Isolé Soleil, où il décrit l’épopée de Louis Delgrès, cet officier de la Révolution, républicain et métis martiniquais, qui s’est battu jusqu’à la mort avec ses compagnons contre le rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe par Bonaparte. S’en suivent deux autres romans, Soufrières (1987) et L’île et une nuit (1989).
En plus d’être un créateur, Daniel Maximin est aussi un passeur. Dans les médias, quand il produit l’émission Antipodes sur France Culture, mais aussi dans l’administration, quand il retourne en Guadeloupe de 1989 à 1997 en tant que directeur régional des affaires culturelles. En 1998, il est chargé par le gouvernement de Lionel Jospin d’organiser la célébration nationale du 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage à Paris. Peu après, il intègre le ministère de l’Education nationale à la mission pour les arts et la culture en 2000, puis l’Inspection Générale du ministère de la Culture et de la Communication en 2006.
En 2000, il s’essaie à la poésie en publiant un recueil intitulé L’Invention des désirâtes, couronné par le prix Arc-en-Ciel. Paru en 2004, son roman autobiographique Tu, c’est l’enfance recevra le Grand Prix de l’Académie française Maurice Genevois et le Prix Tropiques. En 2008, il sera de nouveau sollicité pour une cérémonie officielle : celle des obsèques nationales de son ami Aimé Césaire, auquel il dédiera aussi l’exposition « Césaire et Lam, insolites bâtisseurs » au Grand Palais à Paris en 2011, et qu’il honore de nouveau comme conseiller lors de la mise en scène par Christian Schiaretti de ses deux pièces de théâtre Une saison au Congo (2013-2014) et La tragédie du Roi Christophe (2017). En 2011, il est le commissaire général de l’année des outre-mer, et il célèbre par la photographie la beauté de son île natale dans Antilles, secrètes et insolites.
Infatigable passeur, Daniel Maximin continue encore aujourd’hui à partager la force, la beauté et l’universalité des arts et des cultures de la Caraïbe, de l’Afrique et des diasporas afro-descendantes : en 2020, c’est lui qui a conçu la sélection de citations de la campagne #MondesCreoles de la FME et de la RATP dans les rames et stations du métro parisien.
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