L'objectif initial de cette statue était de rendre hommage à Victor Schoelcher, rédacteur du décret pour l'abolition définitive de l'esclavage sur les territoires français, en 1848.
Néanmoins, la figure de Schoelcher fait aujourd'hui polémique.

D'une part car, outre ses propres volontés et convictions, la place qu'on lui accorde dans l'histoire française et dans l'espace public a tendance à occulter le mérite des esclaves eux-mêmes qui ont lutté activement pour leur propre liberté.
D'autre part parce que, malgré son militantisme et la rédaction de ce décret, Schoelcher présida aussi la commission de l'abolition de mars à juillet 1848 qui aboutit à la politique d'indemnisation des maîtres esclavagistes. Bien qu'il n'ait pas personnellement été en faveur de cette politique, il représente en ce sens la République et l'injustice de la réparation de plusieurs siècles d'esclavage.

Les contestataires des monuments à Schoelcher revendiquent la visibilisation des luttes et résistances des esclaves, marrons et insurgés, afin d'honorer la mémoire de ces anonymes. La statue de Fort-de-France fut notamment critiquée par l'attitude paternaliste et protectrice donnée à la figure de Schoelcher alors que les esclaves n'ont pas attendu d'aide extérieure pour se battre au nom de leur liberté. La statue donne à voir une asymétrie entre la grandeur physique et supposée morale de Schoelcher face à la petitesse et modestie de l'esclave. Elle a ainsi été retrouvée renversée le 22 mai 2020, jour de la commémoration locale de l'abolition de l'esclavage suite à quoi elle fut déboulonnée.