À partir du 10 mai 2021, journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, et jusqu’au 31 mai 2021, une exposition, offrant un aperçu des collections patrimoniales havraises en lien avec la mémoire de l’esclavage, est installée sur les grilles des jardins de l’Hôtel Dubocage de Bléville.
Comme la plupart des grands ports de la façade Atlantique, Le Havre a participé, entre le XVIIe siècle et le XIXe siècle, à l’organisation et à l’essor du commerce triangulaire qui s’organise entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique. Les bombardements de septembre 1944 ont fait disparaître de l’espace public l’essentiel des traces matérielles de ce négoce mais d’autres ressources, nombreuses, demeurent.
Les Archives, la Bibliothèque municipale et les musées d'art et d'histoire du Havre conservent des collections en lien avec la traite et l’esclavage. Documents graphiques, archives, manuscrits, livres, ces œuvres fragiles sont, pour raisons de conservation, difficiles à exposer et peu connues du public. Quelques objets sont visibles à la Maison de l’armateur, d’autres sont numérisés et mis en ligne sur les sites internet des Archives et de la Bibliothèque municipale. Ils ne représentent qu’une part des collections patrimoniales havraises liées à l’histoire de la traite et ne suffisent pas à rendre compte de la richesse des fonds ou des recherches conduites sur le sujet. Partager ces connaissances et faire connaître ces ressources est indispensable.
Vingt ans après la publication de la loi Taubira du 21 mai 2001, mettre en lumière une sélection de ces objets conservés dans les institutions patrimoniales est un moyen de s’inscrire dans une démarche que souhaite promouvoir la ville du Havre.