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Maison d'Aimé Césaire
© Fondation du Patrimoine
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En bref

Cette maison des années 1940-50 a été habitée par le poète et homme politique Aimé Césaire.

Construite en bas sur un soubassement en pierre, elle s’agrémente d’une véranda à balustrades. La maison de plain-pied, se situe dans le quartier résidentiel de Redoute. Le plan s’organise autour de la pièce principale qui distribue les autres espaces.

Historique

Né à Basse-Pointe, en Martinique, Aimé Césaire réalise sa scolarité à Fort-de-France, puis poursuit ses études supérieures en France, à l’école normale supérieure. C’est là-bas qu’il se lie d’amitié avec Léon Gontran Damas et Léopold Sendar Senghor, aux côtés de qui il fera émerger le mouvement de la négritude.

Il rentre en Martinique en 1939 et accède à la politique en 1945 en tant que maire et député de Fort-de-France pendant plus de quarante ans. Césaire met notamment en place d’importantes politiques culturelles (avec la création du SERMAC) qui prônent l’appropriation des martiniquais de leur territoire et de leur identité. A l’échelle nationale, il lutte pour la départementalisation des colonies et fonde en ce sens le Parti Progressiste Martiniquais (1958) qui revendique son autonomie.

En Martinique et au-delà, Aimé Césaire est une grande figure de la pensée anti-coloniale : à sa mort, des obsèques nationales sont organisées à Fort-de-France en présence du Président de la République de l’époque, Nicolas Sarkozy. Une plaque vient également honorer sa mémoire au Panthéon depuis 2011.
Cette maison a, à Fort-de-France, vocation à refléter l’enracinement d’Aimé Césaire à cette ville et à la Martinique.

Mémoire

Après son décès, la maison d’Aimé Césaire est rachetée par la mairie de Fort-de-France puis cédée à la Fondation Aimé Césaire, qui pérennise sa pensée et son œuvre politique. Ainsi, la maison renferme aujourd’hui une bibliothèque qui accueille ses ouvrages, des statuettes et des masques africains, le bureau de travail de Césaire et sa chambre à coucher, gardés en l’état. Sont également consultables des photos, des courriers et des objets personnels comme témoignages politique, créatif et familial.

En mai 2023, c’est en ce lieu que la Collectivité Territoriale de Martinique signe la convention de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage, qui l'intègre ainsi au conseil des territoires de la fondation.

Source d'information

  • FME
  • Christophe Bourel Le Guilloux, Marlène Desroses, "Monuments historiques de Martinique". Editions Hervé Chopin, 2022.

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Situation

14.6213733, -61.0602048