Le 13 juin 2023, à l’Hôtel Matignon, la Première ministre Elisabeth BORNE et le président de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage (FME) ont signé la deuxième convention pluriannuelle qui liera l’Etat et la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage jusqu’au 31 décembre 2026. Ce texte prend la suite de la première convention 2019-2022 qui avait été signée par Edouard Philippe et Jean-Marc Ayrault le 15 novembre 2019, à la création de la Fondation.
Son renouvellement marque la confiance que l’Etat porte à la FME, trois ans après sa création, et sa volonté d’inscrire la transmission de la mémoire de l’esclavage comme une ambition nationale, à travers l’élargissement du cercle des ministères associés, désormais au nombre de onze1[1], auxquels est associée la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT.
La convention permettra ainsi à l’Etat et la Fondation de poursuivre sur la période 2023-2026 le partenariat par lequel, depuis 2019, l’Etat et la Fondation pour la mémoire de l’esclavage travaillent à :
- développer la connaissance et la transmission de l’histoire de l’esclavage, des traites et de leurs abolitions comme partie intégrante de l’histoire de la France et du monde, en la replaçant dans l’histoire longue des relations entre la France, l’Afrique, les Amériques, la Caraïbe et l’Océan Indien, afin de développer un récit national partagé et d’expliquer la diversité française,
- rassembler les mémoires en valorisant les héritages culturels, artistiques et humains issus de cette histoire, dans toute leur richesse et leur variété et
- promouvoir les valeurs républicaines de liberté, d'égalité et de fraternité et l’engagement de la France contre le racisme, les discriminations et les formes contemporaines d’esclavage.
Pour cette nouvelle période quadriennale, la convention :
- fixe des objectifs à chaque ministère, à la DILCRAH et à la Fondation pour la mémoire de l’esclavage dans la mise en œuvre de cette politique mémorielle, culturelle et de citoyenneté, en lien avec les objectifs stratégiques du plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine ;
- affirme la nécessité de soutenir la recherche française sur l’esclavage et ses héritages, à travers la production d’un Livre Blanc d’ici 2024 ;
- appuie l’organisation d’une grande exposition nationale sur ce sujet d’ici 2026 ;
- arrête la dotation annuelle de l’Etat à la FME pour les quatre prochaines années et sa répartition entre administrations.
Lors de l’échange qui a suivi la signature de la convention, Jean-Marc Ayrault a pu également évoquer avec la Première ministre la prochaine exposition que la FME organisera à l’automne prochain au Panthéon avec le Centre des monuments nationaux sur les héroïnes et les héros du combat contre l’esclavage, ainsi que la teneur de ses discussions avec les élus et les acteurs de la société civile de La Réunion et des Antilles lors de ses déplacements en décembre et en mai derniers, et les premiers résultats de la recherche de mécénat que la Fondation a engagée ces derniers mois pour renouveler le tour de table de financement de ses programmes d’action.
La Première ministre a quant à elle rappelé l’importance que revêt la transmission de l’histoire dans la construction d’une société apaisée et rassemblée dans sa diversité autour des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.