Le 27 mai est la journée de l’abolition en Guadeloupe, date anniversaire de la proclamation de la liberté générale par le gouverneur en 1848. 87 000 personnes avaient alors été libérées.
Après l’insurrection du 22 mai 1848 en Martinique, la nouvelle de l’émancipation anticipée vient jusqu’en Guadeloupe. Craignant des troubles dans l’île, son gouverneur Jean-François Layrle décide lui aussi de hâter les choses : le 27 mai 1848, l’esclavage est aboli en Guadeloupe, pour la seconde fois de son histoire.
Cette décision intervient en effet 46 ans après que Napoléon Bonaparte a rétabli l’esclavage dans l’île, après une période de « liberté générale » qui aura duré huit années, de 1794 à 1802. Ce retour en arrière a été imposé dans le sang, avec l’écrasement de la révolte menée par les officiers Louis Delgrès et Ignace, et une répression qui fit des milliers de victimes, prisonniers, condamnés à mort ou déportés en métropole.
C’est aussi le souvenir de cette résistance héroïque que la Guadeloupe commémore chaque année au mois de mai, en marquant l’anniversaire de la proclamation de Louis Delgrès, le 10 mai, du sacrifice de Joseph Ignace et ses troupes à Baimbridge, le 25 mai, et de la fin volontaire de Delgrès et ses compagnons à Matouba, le 28 mai, fidèles à la devise de la Convention nationale « Vivre libre ou mourir ».
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