Je préfère flâner le long des sucreries - où sont les sacs repus - que gonfle un sucre brun - autant que ma peau brune.*
Guy Tirolien (1917-1988) est un poète originaire de la Guadeloupe. Admis au lycée Louis-le-Grand à Paris, il y rencontre Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor et Léon-Gontran Damas, avec lesquels il prend part à la conception du mouvement de la Négritude. Il poursuit ses études en intégrant l’Ecole nationale de la France d’outre-mer, dont il sortira diplômé après la deuxième guerre mondiale qu’il a traversée en étant prisonnier.
Administrateur colonial, il est nommé en Afrique de l’Ouest, où il vivra les contradictions d’être un Antillais, représentant d’une France coloniale, tout en étant favorable aux indépendances africaines. Il poursuivra sa carrière comme fonctionnaire international dans plusieurs pays africains.
Compagnon de route de la revue Présence Africaine, à la fondation de laquelle il participe en 1947, il publie peu mais certains de ses textes connaissent une reconnaissance internationale, tels la « Prière d’un petit enfant nègre », repris dans son recueil Balles d’or publié par les éditions Présence Africaine en 1961.
- Principales œuvres
- • Prière d'un petit enfant nègre (1943)
- • Balles d'or (1961)
- • Feuilles vivantes au matin, 1977
- • De Marie-Galante à une poétique afro-antillaise (1990)