Thiago C. SAPEDE est Docteur en Histoire de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) - Institut des mondes africains, à Paris pour sa thèse Le roi et le temps, le Kongo et le monde : Une histoire globale des transformations politiques du Royaume du Kongo (1780-1860). Il est brésilien.
Ses thèmes principaux de recherche sont :
• Le royaume du Kongo,
• L’histoire politique de l’Afrique centrale,
• Le Congo et l’Angola précoloniaux,
• L’histoire globale et la traite des esclaves (XVIIIe-XIXe siècles).
Au Brésil, Il a publié en 2014 son premier ouvrage : Muana Congo, Muana Nzambi a Mpungu: Poder e Catolicismo no reino do Congo pós-restauração. São Paulo. Alameda Editorial /Fapesp.
Résumé de la thèse lauréate
Le Roi et le temps, le Kongo et le monde : Une histoire globale des transformations politiques du Royaume du Kongo (1780-1860) est une thèse soutenue le 27 novembre 2020 à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales - EHESS (Institut des Mondes Africains) sous la direction de Catarina Madeira-Santos et Rémy Bazenguissa-Ganga.
La thèse Le Roi et le temps, le Kongo et le monde : Une histoire globale des transformations politiques du Royaume du Kongo (1780-1860) porte sur le royaume du Kongo dans une période qui va de l’apogée de la traite des esclaves (1780) à l’occupation militaire portugaise de la cour du Kongo et l’imposition d’un traité de vassalité au Kongo en 1860. Le royaume du Kongo s’étendait sur un territoire regroupant une partie des territoires actuels de l’Angola, de la république démocratique du Congo et du Congo-Brazzaville.
Certaines caractéristiques fondamentales de la configuration politique décentralisée de ce royaume sur cette période sont dévoilées dans ce travail, afin de constituer un cadre général de l’organisation politique et de mieux comprendre ses transformations. L'intention de la recherche est d’aborder la mise en marche et la légitimation (plus ou moins efficace) de ce régime décentralisé par des acteurs (tels que les rois, les conseillers, les missionnaires, les chefs de province et de village, etc.) et des institutions (la royauté, le conseil, les clans, les tribunaux, les diasporas commerçantes, entre autres), en prêtant une attention privilégiée aux rapports de force à l’intérieur du Kongo et à leurs liens avec les réseaux atlantiques de la traite, ainsi qu’à leurs transformations dans la durée. Le processus long et complexe de mise en dépendance du Kongo entre 1780 et 1860 est dévoilé au long de cette thèse, à partir, à la fois, d’une histoire interne du royaume Kongo et d’une histoire globale du Kongo pour la période mentionnée. Il est ainsi tenu compte du rôle historique des acteurs dans leurs contextes politiques internes, mais aussi dans les réseaux globaux des circulations politiques, diplomatiques et commerciales.
Lauréat 2021 du Prix de thèse de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage