France

En bref

Le musée d'art et d'histoire de Pointe-à-Pitre, anciennement musée Victor Schœlcher, est né en 1887 du souhait du célèbre abolitionniste.

Désireux de promouvoir la culture sous toutes ses formes, auprès d’une population libérée quarante ans plus tôt de l’esclavage, Schœlcher donna au conseil général de la Guadeloupe une collection regroupant des œuvres allant de l’Antiquité au XIXème siècle, des objets personnels et des souvenirs de voyage.

Historique

Victor Schoelcher (1804-1893)

Journaliste et homme politique français, Victor Schœlcher a consacré sa vie à la lutte contre l’esclavage. Militant de l’abolition sous la Monarchie de Juillet, il est le rédacteur du décret du 27 avril 1848 qui abolit définitivement l'esclavage en France. Jusqu’à sa mort en 1893, il ne cessera de se battre contre l’exploitation dans les colonies françaises.

Musée associé à l’image d’une des personnalités historiques les plus fortes des Antilles françaises, il est aussi, par le souhait de Schœlcher, un véritable lieu de promotion de la culture au sens le plus universel du terme.

Le dernier réaménagement muséographique, dans le cadre du cent-cinquantenaire de l’abolition de l’esclavage, remonte à 1998. Le parcours propose aux visiteurs de découvrir la vie de Victor Schœlcher, ses combats idéologiques et particulièrement celui qu’il mena pour l’abolition de l’esclavage. Les collections originelles côtoient les acquisitions plus récentes sur l’histoire de l’esclavage et des abolitions.

Depuis 2008, le musée est engagé dans un vaste projet d’extension et de redéfinition muséographique destiné à faire de cette institution une entité culturelle majeure et unique en son genre en Guadeloupe. De nouveaux bâtiments sortiront de terre et permettront d’accueillir des espaces d’exposition temporaire, des ateliers pédagogiques ou encore un espace polyvalent destiné à présenter des conférences et du spectacle vivant. Les outils de médiation culturelle qui seront mis en place dans le cadre de ce projet devront permettre de réaliser une véritable démocratisation de l’accès à la culture.

Mémoire

Le Musarth fait parti du circuit "La Route de l'esclave, traces-mémoires en Guadeloupe", porté par le Conseil Général.

Le parcours présente une sélection de sites patrimoniaux liés à l'histoire et à la mémoire de l'esclavage. L'objectif de la démarche et de permettre à tous, habitants et visiteurs, de mieux appréhender le passé de l'île à travers les témoins matériels qui subsistent dans le paysage du territoire.

La Route de l’esclave - Traces-Mémoires en Guadeloupe, s'inscrit dans le projet de « la Route de l’esclave » porté par l’UNESCO, qui s’attache à recenser et à faire connaître à travers le monde les sites et lieux de mémoire liés à l’histoire de l’esclavage.

Porteuse à la fois de la mémoire de l’abolition de 1848 et de l’usage ultérieur que les élites schoelcheristes ont fait de ses combats, la figure de Victor Schoelcher est aujourd’hui contestée dans les DOM, notamment en Martinique où des manifestants ont détruit deux de ses statues le 22 mai 2020, jour de commémoration de l'abolition de l'esclavage dans l’île.

C'est sans doute en partie de ce postulat que le changement de nom du musée s'est opéré en 2022. Son nouveau nom, Musarth (Musée départemental d'art et d'histoire) reflète son extension thématique qui mêle les collections héritées de Schoelcher à la documentation en lien avec l'esclavage et les abolitions. Après des travaux, le Musarth a réouvert au public en septembre 2022 dans un édifice rénové, agrandi et modernisé, s'ouvrant à de nouvelles formes d'arts.

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Situation

16.237730265132, -61.537730893253