Alors que la France est le premier pays à reconnaître l'esclavage comme crime contre l'humanité, par la loi Taubira de 2001, Saint-Nazaire est la première ville de France métropolitaine à dresser un monument rendant hommage aux victimes de l'esclavage et célébrant l'abolition en 1992 suivant une décision prise lors du bicentenaire de la Révolution en 1989.. 
L'œuvre de Jean-Claude "Enzo" Mayo prend ainsi place sur le quai de Kribi, du nom de la ville camerounaise jumelée avec Saint-Nazaire.

L'estuaire était le lieu où passaient les navires négriers : y ériger une œuvre monumentale telle que celle de Mayo lui donne de fait, une signification particulièrement fondée.

L’artiste réunionnais utilisa comme support les "Ducs d’Albe", construits pour l’accostage des bacs traversant la Loire avant l’édification du pont entre Saint-Nazaire et Saint-Brévin-les-Pins. L’architecture, en bois et métal, semble évoquer un navire.

Trois personnages en bronze soulignent les étapes de l’abolition de l’esclavage. D’abord l’esclave enchaîné. Ensuite celui qui lutte pour sa libération. Enfin l’esclave libéré qui regarde l’avenir.