France

En bref

Le Monument à la mémoire des esclaves fut inauguré dans la commune de Saint-François, en Guadeloupe, le 27 mai 1998, à la date anniversaire du cent cinquantenaire de l’abolition de l’esclavage.

Historique

La deuxième abolition de l’esclavage, définitive, remonte à mai 1848 en Guadeloupe. Les premiers esclaves arrivèrent sur l’île en 1644 et, en 1670, on en comptait plus de 4000. Cent ans plus tard, on les dénombre près de 90 000. Ces siècles sont parmi les temps les plus sombre de l’humanité avec la mise en esclavage de millions de personnes. Ce monument souhaite ainsi leur rendre hommage, aux anonymes, comme aux grandes figures de la résistance et des révoltes guadeloupéennes.

L'oeuvre monumentale met en scène des éléments constituant l’univers de la condition servile : la chaîne, le boulet et le tambour. Sur le livre, sont mentionnés 6 mots illustrant le sacrifice subi : Afrique, Escale, Torture, Fouet, Nèg Mawon et Liberté. 

Il rend aussi hommage à tous ceux qui se sont rebellés et qui luttèrent pour leur liberté. On peut voir inscrit sur le livre les noms de Delgrès, Ignace ou encore Solitude.

Mémoire

Les années 1990 marquent une production d'oeuvres commémoratives importante en Guadeloupe. Afin de rendre hommage aux victimes de l'esclavage, et en particulier à leur combat pour leur propre liberté, toute une symbolique se développe dans l'art. 

Ainsi, de nombreuses sculptures reprennent des éléments en lien direct avec l'esclavage tels que des outils d'asservissement ou de torture. Les esclaves sont célébrés à travers la figure anti-colonialiste du Nègre Marron, résistant et combattant, mais aussi par des représentations d'individus historiques identifiés tels que Louis Delgrès, Joseph Ignace ou encore la mulâtresse Solitude.

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Situation

16.2532002, -61.2750706