France

En bref

Plusieurs établissements scolaires, dont le lycée Baimbridge à Pointe-à-Pitre et l’École d’art du Lamentin, ont participé à la réalisation d’une fresque murale qui rend compte de la traite esclavagiste en Guadeloupe.

Des élèves en arts plastiques ainsi que des artistes guadeloupéens, Michèle Chomereau-Lamotte, Lucien Léogane, Liliane Bastareau, ont ensemble travaillé à l’élaboration de cette œuvre de 150 mètres de long. Elle orne le mur d’enceinte et l’entrée du Lycée Baimbridge situé à Pointe-à-Pitre.

Créateur de l'œuvre Michèle Chomereau-Lamotte, Lucien Léogane, Liliane Bastareau, élèves du lycées Baimbridge

Historique

Cette fresque murale a été présentée en 1998, lors du 150e anniversaire de l’abolition de l’esclavage, sur le thème « des pans d’histoire de la Guadeloupe sur l’esclavage et les abolitions ». Elle a été rénovée en mai 2012 par des artistes guadeloupéens.

La fresque évoque la traite, à partir d’images d’époque ou plus récentes, de films, mais restitue aussi l'agencement de l’habitation coloniale, son moulin à vent et sa « rue cases-nègres », ainsi que la résistance des Guadeloupéens Louis Delgrès et Joseph Ignace qui se rebellèrent contre le rétablissement de l’esclavage par Bonaparte en 1802.

L'esclavage en Guadeloupe

La moitié du XVIIème siècle voit l’arrivée des premiers esclaves déportés d’Afrique en Guadeloupe, avec des ventes aux enchères qui débutaient dès leur arrivée au port. En 1670, on dénombrait déjà plus de 4200 esclaves venus d’Afrique sur l’île.

Exploités aux champs, aux ateliers ou pour les tâches domestiques, les hommes esclavisés étaient également envoyés au combat contre les différents ennemis de la France. L’esclavage menait régulièrement à des suicides, qu’ils soient individuels ou collectifs, mais aussi aux soulèvements et à ce qu’on appelle le marronage. En 1790, peu avant la première abolition de l’esclavage, la Guadeloupe comptait finalement près de 90 000 esclaves.

Source d'information

Situation

16.2498618, -61.5234297