France

En bref

Le Fort Fleur d'épée est la plus importante fortification (150 m de long sur 45 m de large) de Grande-Terre, en Guadeloupe, construit sur un plan hexagonal de Vauban, entre 1750 et 1763. Il est l’un des témoins du conflit franco-anglais dans les Antilles. Il a été inscrit monument historique par arrêté du 21 mars 1979. Plusieurs bâtiments et vestiges subsistent comme la poudrière, les batteries ou encore une ancienne caserne devenue espace d’exposition.

Historique

Le Fort Fleur d’Epée est bâti à la fin de la guerre de Sept Ans, au départ des Anglais, en 1763. Les failles du Fort Louis dans son système de défense apparaissent évidentes et le projet d’un fort annexe, celui de Fleur d’Epée, est amorcé : une grande batterie avec 18 canons à gros calibres est érigée.

Le fort passe à nouveau sous le contrôle britannique du général Grey en avril 1794. En juillet de la même année, Victor Hugues, commissaire chargé de faire appliquer l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises s’empare du fort avec 3000 esclaves libérés devenus soldats.
Sous Bonaparte, le traité de paix avec l’Angleterre est finalement rompu entraînant à nouveau des conflits franco-britanniques en Guadeloupe aboutissant à l’occupation anglaise entre 1810 et 1815, et à des affrontements jusqu’à la moitié du XIXème siècle.

Le Fort Fleur d’Epée s’en voit grandement dégradé et est finalement abandonné du fait de sa situation géographique éloignée de la mer et de l’amélioration des systèmes d’artillerie rendant de nombreuses fortifications inopérantes.

Au moment de la départementalisation, en 1946, le Fort Fleur d’Epée devient propriété du Conseil Général et, suite à plusieurs chantiers de rénovation, s’ouvre au public dans les années 1960 sous l’impulsion de Mario Petreluzzi, premier président de la Société d’Histoire de Guadeloupe.

Mémoire

Le Fort Fleur d'Epée fait partie du circuit de « La Route de l'Esclave/Traces-Mémoires en Guadeloupe », un projet porté par le Conseil Général de la Guadeloupe dans le cadre de sa politique culturelle et patrimoniale et qui s'inscrit dans le droit fil de la démarche initiée par l’UNESCO des « Routes des personnes mises en esclavage ».

Aujourd'hui, le fort accueille des manifestations culturelles telles que des expositions qui célèbrent la culture créole.

Source d'information

  • FME
  • Coquelet Pierre, Laborie Séverine, Marinette Esther, Stouvenot Christian, 111 monuments historiques de Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin, Direction des Affaires Culturelles de la Guadeloupe. Paris : Editions Hervé Chopin, 2016. 175p.

Galerie

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Vue d'ensemble du site
Vue d'ensemble des vestiges du Fort Fleur d'Epée.
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Poudrière du Fort
Vestige d'une poudrière du Fort Fleur d'Epée.
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Porte à grille
Vestige d'une porte à grille du Fort Fleur d'Epee.

Biographies associées

Situation

16.216659, -61.5194876