Agrégé d’histoire, M’hamed Oualdi a enseigné l’histoire du Maghreb moderne et contemporain (XVIe-début du XXIe siècle) aux Langues Orientales (INALCO) puis à l’université de Princeton où il a atteint le grade d’Associate Professor. Il a obtenu des bourses de recherche à l'Institut universitaire européen (Florence), l'École française de Rome et l'Institut de recherche sur le Maghreb contemporain à Tunis.
Dans son premier ouvrage Esclaves et maîtres (Publications de la Sorbonne, 2011), il a étudié les mamelouks, des serviteurs et esclaves d’origine européenne et convertis à l’islam au service des gouverneurs de la province ottomane de Tunis du XVIe siècle à la fin du XIXe siècle.
Son deuxième livre paru chez Columbia University Press, en 2020, A Slave Between Empires. A Transimperial History of North porte sur le passage d’une tutelle ottomane à la colonisation française en Tunisie et sur les multiples effets d’une telle transition sur une société maghrébine. L’étude se fonde sur la vie d’un des derniers mamelouks de Tunis, Husayn, et sur les multiples conflits autour de sa succession, entre les années 1880 et les années 1920.
Son troisième et nouveau projet de recherches s'intitule « Récits d'esclaves à l'ère de l'abolition : prisonniers blancs, esclaves noirs et serviteurs ottomans au 19e siècle en Afrique du Nord ». ll bénéficie d'un financement de l'Union européenne : European Research Council consolidator grant (2019-2024).
Ce projet traite de l’abolition de l’esclavage en Afrique du Nord au XIXe siècle, à travers les récits écrits ou conçus par des esclaves et serviteurs originaires d’Europe de l’Ouest, d’Anatolie, du Caucase, d’Afrique de l’Ouest et de l’Est. Ce projet explorera les manières dont ces hommes et femmes d’origines diverses ont envisagé la fin de l’esclavage. Au niveau méthodologique et théorique, ce projet cherchera à comprendre comment et pourquoi les subalternes étaient capables, forcés ou parfois même empêchés d’écrire sur leur propre vie dans des contextes d’abolition et de fins des esclavages.