En bref
Créateur de l'œuvre Jean-Luc Plé
Historique
Bien que la Guyane française soit difficilement desservie, le régime esclavagiste a pu s'y développer entre les XVIIème et XIXème siècles.
Davantage une escale qu'une destination, les colons établis manquent de main d'œuvre avec un à deux navires négriers par an. De fait, les chiffres apparaissent beaucoup moins importants avec 10 430 personnes réduites en esclavage à la veille de la Révolution, contre plus de 400 000 à Saint-Domingue, ou plus de 80 000 en Guadeloupe à la même date.
Mais en récupérant les naufragés, et achetant des esclaves à des navires étrangers, la Guyane maintient un ratio semblable aux autres colonies de 10 esclaves pour 1 Blanc.
La demande reste constante, même avec une amélioration de l'acheminement : cela est dû à l'espérance de vie très basse des esclavisés, souffrant de conditions de vie atroces qui ne leur permettent pas d'excéder 7 ans, avec plus de décès que de naissances. Le travail est épuisant, dans les champs ou sur les chantiers d'assèchement et de canaux, la nutrition trop faible et les traitements mauvais. L'insalubrité profite aux maladies comme le paludisme et la fièvre jaune qui font de nombreuses victimes.
L'œuvre du sculpteur français Jean-Luc Plé représente significativement la liberté : deux entraves reliées par des chaînes, brisées.
Elle rend ainsi hommage à toutes les personnes ayant été réduites à la servitude, loin de chez eux.
Mémoire
Sur l'une des artères principales de la ville, la place est aujourd'hui devenue un point de repère pour les Guyanais et un incontournable pour les visiteurs.
Elle est aussi régulièrement le lieu de manifestations et autres événements.
En particulier, le monument accueille la commémoration nationale du 10 mai pour la mémoire de l'esclavage, de la traite et de leur abolition, organisée par la ville de Cayenne. En 2021, elle regroupe Christiane Taubira, le préfet de Guyane Thierry Queffelec, le député Gabriel Serville et la maire de Cayenne Sandra Trochimara qui se sont recueillis devant les Chaînes brisées.
Plaque commémorative
Inauguré par Marie-Laure Phinera-Horth
Maire de la ville de Cayenne
A Cayenne, ville capitale
Vendredi 9 décembre 2011"
Source d'information
- Choucoutou, Lydie. « L’esclavage en Guyane, 1652-1848 », Histoire de la justice, vol. 26, no. 1, 2016, pp. 29-40.
- Site web de la 1ère, portail des Outre-mer