Le décret de l'abolition du 27 avril 1848 du Gouvernement provisoire mène à l'abolition de l'esclavage en Guyane le 10 août 1848, c'est-à-dire deux mois après la promulgation du décret du 10 juin 1848 par le commissaire Pariset.

Des représentants de l'Etat se sont en effet déplacés dans l'ancienne colonie afin de définir le registre des matricules des nouveaux libres, leur conférant ainsi la citoyenneté et une identité civile.
Ces registres sont arrêtés le 4 décembre 1848 par le procureur général et seront enregistrés au tribunal de Cayenne. Deux copies de chaque registre sont réalisées, l'une au maire de Cayenne et aux commandants des quartiers, l'autre pour le Ministère de la Marine et des Colonies.

Plus de treize milles nouveaux citoyens, tous les affranchis de la Guyane figurent dans cette liste.
Le mémorial des libres et citoyens en 1848 reprend ce registre pour dresser un monument et honorer ces affranchis ayant lutté pour leur liberté.

A l'occasion du jour de commémoration de l'abolition de l'esclavage en Guyane, le 10 juin 2017, le mémorial des libres et citoyens en 1848 a été inauguré.

Le mémorial résulte d'une collaboration entre la collectivité territoriale de Guyane, la Société des amis des archives et de l'histoire de la Guyane, le Conseil de la Culture, de l'Education et de l'Environnement et l'Association des professeurs d'histoire-géographie de Guyane.
42 totems, à base lave émaillée, jaillissent de la terre du Jardin botanique de Cayenne, où sont gravés les 13 043 noms d'esclaves affranchis par le décret du 27 avril.

L'inauguration s’est tenue en présence du président de la Collectivité Territoriale de Guyane de l'époque, Rodolphe Alexandre.