France

En bref

Le jardin des Tuileries prend place dans le 1er arrondissement de Paris, entre le palais du Louvre au sud-est, la rue de Rivoli au nord-est, la place de la Concorde au nord-ouest et la Seine au sud-ouest. 

Historique

Il s'agit du plus important et du plus ancien jardin à la française de Paris qui était autrefois celui du palais des Tuileries, une ancienne résidence royale et impériale.

Le 10 mai 1793, la Convention, assemblée de députés qui dirigeait alors la France, s'installa aux Tuileries, dans la galerie des Machines, également appelé théâtre des Tuileries. C’est là que le 4 février 1794, l’esclavage fut aboli pour la première fois. La Convention nationale déclare aboli l'esclavage des nègres dans toutes les colonies ; en conséquence, elle décrète que tous les hommes, sans distinction de couleur, domiciliés dans les colonies, sont citoyens français, et jouiront de tous les droits assurés par la constitution.

Mémoire

Suite à la demande sociale, portée en particulier par l'association Comité Marche 98 (en référence à la marche silencieuse de 1998 pour la mémoire des victimes de l'esclavage), le président de la République, Emmanuel Macron, annonce en avril 2018 le projet d'un mémorial national dans le Jardin des Tuileries, face au Jeu de Paume.
Pour cet acte s'inscrivant dans une réconciliation des mémoires, un appel à projet est lancé en juin 2020, aboutissant à une pré-sélection en octobre. 

5 artistes finalistes sont retenus : trois Français d’origine caribéenne, Julien Creuzet, Gaëlle Choisne et Jean-François Boclet, deux Africains, le Congolais Sammy Baloji en duo avec le Nigérian Emeka Ogboh, et une Afro-Américaine, Adrian Piper. 
Le choix final devait être pris en janvier 2021 mais, suite à des contestations, le projet est encore aujourd'hui en suspens. En effet, certains membres du jury ainsi que l'association CM98 contestent le choix des finalistes qui n'intègrent à ce jour pas l’inscription des 200 000 noms d’esclaves devenus citoyens en 1848 dans leurs créations, pourtant formulée dans la commande publique.
D'autres répondent que le nombre n'est pas le plus important, et questionne la visibilisation de ces 200 000 patronymes d'une liste incomplète plutôt que rendre hommage aux oubliés, sans noms.

L'histoire de l'esclavage agite ainsi encore aujourd'hui notre société, même dans sa façon de la mettre en lumière et de lui offrir sa place dans l'espace public. 

Source d'information

Situation

48.8605209, 2.3421428