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Marronnage, l’art de briser ses chaînes
©Photo Jean Hurault, 1970 / Détail Tembé Antoine Lamoraille. Coll. Mama Bobi
Information organisateur
Maison de l'Amérique latine
Action labellisée par la fondation
Public invité
Ouverture tout public
Maison de l'Amérique latine

L’exposition « Marronnage, l’art de briser ses chaînes » est proposée par la Maison de l’Amérique latine sur une idée d'Hervé Télémaque.

Objets et photographies issus des collections du musée du quai Branly - Jacques Chirac ; Art (tembe), peinture et photographie contemporaines, textiles. Iconographie.

Commissaires : Geneviève Wiels et Thomas Mouzard.

Au Suriname et en Guyane française, où la forêt les a protégées, ces sociétés (les Saamaka, Dyuka, Paamaka, Boni-Aluku, Matawai et Kwinti) ont d’abord dû défendre leur liberté, puis se construire, se développer et la paix revenue exprimer leur sens du beau, de la grâce : le moy.

Notre ambition est de donner à voir et de contextualiser la continuité et la créativité artistique exprimées par ces peuples, en présentant des objets produits dans la première moitié du XXe siècle, devenus collections de musée, et un aperçu des créations actuelles. Car contrairement à ce qu’ont pu penser certains ethnologues dans les années 1930, lorsqu’ils collectaient non pas des œuvres d’art mais des pièces à « conviction » – des pièces d’études de peuples en voie de disparition – les Marrons ont continué de vivre à leur façon et de créer.

Pour comprendre ces peuples, issus du refus du sort qu’on leur avait réservé, nous donnerons la parole aux témoins, ceux du temps de l’esclavage et les témoins d’aujourd’hui. De cette façon, nous découvrirons une culture originale, née de la guerre et qui réprouve toute forme d’oppression.

Cette exposition présente donc au public des œuvres très rarement exposées. On peut citer par exemple la collection constituée par le poète Léon-Gontran Damas dans les années 1930 sur le fleuve Maroni.

Pour tous ceux qui se désignent eux-mêmes aujourd’hui comme Bushinenge ou encore Busi konde sama, il s’agit ici de (re) découvrir une page de leur histoire et de leur patrimoine vivant.

Cette exposition entend contribuer à faire connaître une population trop souvent ignorée, sans l’enfermer dans le passé, tout en sensibilisant le public à une esthétique qui se réinvente et se joue des catégories (patrimoine / création, art / artisanat, arts premiers / art contemporain, etc.).

Ce parcours sera pour le visiteur et le lecteur, nous l’espérons, une belle rencontre avec des hommes et des femmes attachés à leur identité et à leur liberté.

En partenariat avec le musée du quai Branly – Jacques Chirac, la Fondation Livin' Tembé, le Centre d’Art et de Recherche de Mana (CARMA), la Fondation Pierre Verger, le Ministère des Outre-mer, le Ministère de la Culture, Air Guyane Express, la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage, la Collectivité territoriale de Guyane et l'Institut du Tout Monde.

48.8572011, 2.3235885775233