
En bref
Les associations Les Flamboyants et Les Baobabs de Mée-sur-Seine en Seine et Marne ont organisé une cérémonie d'apposition de plaque commémorative en hommage aux victimes de l'esclavage à Mée-sur-Seine, devant la maison des associations.
Historique
Depuis le vendredi 15 novembre, le Mée-sur-Seine (Seine-et-Marne) accueille une nouvelle plaque commémorative dédiée aux victimes de l’esclavage. Ce symbole, porté par les associations locales et soutenu par des subventions, inscrit dans l’espace public un hommage à une période sombre de l’histoire française, souvent méconnue.
Pour Jocelyne Vernon, présidente de l’association Les Flamboyants, cette initiative est le fruit d’un engagement de 25 ans. L’association œuvre pour mieux faire connaître les cultures des DOM-TOM et sensibiliser au passé de l’esclavage. « Dans notre jeunesse, à l’école, on nous parlait des Gaulois, mais pas de nos ancêtres », regrette-t-elle. Forte de cette prise de conscience, l’association organise depuis plusieurs années expositions et conférences pour combler ce vide historique.
Le cheminement vers cette plaque a commencé il y a trois ans, avec une proposition d’installation d’un lieu commémoratif. Les réflexions ont mûri, en s’appuyant notamment sur la loi Taubira, qui reconnaît depuis 2001 l’esclavage et la traite comme crimes contre l’Humanité.
Ce projet a également mobilisé l’Association franco-africaine Les Baobabs (Afalba), dirigée par Justin Papana. Créée en 2007, l’Afalba a collaboré étroitement avec Les Flamboyants pour faire émerger cette initiative. « Au départ, on voulait une stèle, mais c’est finalement une plaque qui a vu le jour. Une première dans l’agglomération ».
L’objectif est clair : offrir un récit inclusif qui parle à toutes les générations et toutes les origines représentées au Mée-sur-Seine. « On voulait raconter à nos enfants ce qu’il s’est passé pour nos ancêtres victimes de l’esclavage », précise Justin Papana. Cette démarche vise avant tout à informer, sans raviver de rancunes : « Nous n’avions aucune arrière-pensée, juste l’envie de rappeler un épisode de l’histoire de France. »
La plaque, installée devant la maison des associations, a été inaugurée en présence de nombreux habitants et élus. Ce moment solennel a été enrichi par des présentations culturelles : « De l’esclavage, nous avons hérité de la langue créole, mais aussi de certaines danses, rythmées avec des tambours. »
Au-delà de cet hommage, les associations espèrent continuer à sensibiliser. « Il y a encore beaucoup de travail pour avancer », souligne Justin Papana.
Plaque commémorative
Texte de la plaque :
"En mémoire aux victimes de l'esclavage,
oeuvrons ensemble pour la Liberté"
Source d'information
Article de La République de Seine et Marne
https://actu.fr/ile-de-france/le-mee-sur-seine_77285/le-mee-sur-seine-u…