En bref
Résultant du travail collectif d’acteurs multiples (culturels, scientifiques, politiques et intellectuels) au niveau local et national, le Mémorial ACTe, Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage, inauguré en 2015 sur le site de l’ancienne usine sucrière de Darboussier à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe.
Premier musée français d’envergure dédié à la mémoire de l’esclavage, il obtient le prix du Conseil de l’Europe en 2017.
Historique
Le projet du Mémorial ACTe (MACTe) a été initié dès 2004 par le président du Conseil régional et la région Guadeloupe, avec l’accompagnement du Comité International des Peuples Noirs (CIPN). Il répond à une volonté très ancrée de la société guadeloupéenne, portée depuis plus de trente ans, et renforcé depuis la première Journée nationale du souvenir de la traite négrière, de l’esclavage et de ses abolitions du 10 mai 2006.
Dédié à la mémoire collective de l’esclavage, ses abolitions et de la traite, le MACTe est inauguré le 10 mai 2015, en présence de François Hollande, alors Président de la République.
Il devient EPCC (établissement public de coopération culturelle) le 1er août 2019 et vise à présent à consolider ses publics, s’ancrer dans la société guadeloupéenne et affirmer son rôle de service public du patrimoine et de la mémoire.
Bien que centrée sur l’archipel guadeloupéen et son environnement caribéen, la problématique de la traite négrière et de l’esclavage y est présentée dans son contexte mondial et plurimillénaire. Le parcours de visite conduit le visiteur à travers le temps, des premières formes d'esclavage à l'esclavage colonial et à ses abolitions, puis lui présente les situations postesclavagistes :
1 Les Amériques
2 Vers l’esclavage et la traite négrière
3 Le temps de l’esclavage
4 Le temps de l’abolition
5 Post abolition et ségrégation
6 Aujourd’hui
Mémoire
Le projet du MACTe veut allier la dimension mémorielle et de recueillement, avec l'apprentissage et l'ouverture à la création culturelle contemporaine, en alliant découverte du territoire guadeloupéen et ouverture sur la Caraïbe. Il s'agit du premier établissement culturel dont l'esclavage est un sujet fondamental.
De fait, il s'attèle à devenir un lieu de vie pour les Guadeloupéens notamment par la mise en place de tout un panel de manifestations telles que des activités autour de la langue créole et autres activités traditionnelles comme la voile, au sein du programme "MACTe en nous"/"MACTe an nou". L'établissement se construit une nouvelle identité culturelle pour que les Guadeloupéens puissent s'approprier le lieu.
Source d'information
- FME
- Site web du Mémorial ACTe
- Site web de l’association Mémoires des esclavages