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La FME était présente à la 6ème édition du Festival d’histoire à venir du mercredi 24 au dimanche 28 mai 2023.  

Le festival s’est déroulé dans 30 lieux de la ville de Toulouse, atour de 90 rencontres avec des chercheur.se.s en histoire, en sciences humaines et sociales, auteur.rice.s, artistes et journalistes, parmi lesquels des ateliers sur l’esclavage auxquels la Fondation a pu prendre part. 

FHAV

Le jeudi 25 mai à la Cave Po’, des élèves de 4e du collège Jean-Jaurès de Castanet-Tolosan se sont faits médiateur.ice·s de l’exposition de la FME “#CESTNOTREHISTOIRE – Esclzavage et abolitions : une histoire de France”. Les élèves ont pu s’approprier cette histoire avec leur professeure, Sandrine Richard-Lévêque, qui a préparé avec elles eux cette présentation dès octobre 2022, les élèves ayant pu découvrir les sujets de l’exposition à travers divers ateliers et exercices en classe. La classe a particulièrement apprécié de pouvoir travailler sur les personnages phares de l’histoire française de l’esclavage et des abolitions que l’exposition présente.  

expo fme

L’exposition #CESTNOTREHISTOIRE a également été présentée en accès libre à la Cavo Po’ tout au long du festival. Le jeudi 25 mai, les enseignants de l’académie de Toulouse ont pu la découvrir dans le cadre de leur formation avec la FME, grâce à la présentation de Nadia Wainstain, responsable éducation de la Fondation, qui leur a montré qu’elle pouvait être un support pédagogique particulièrement adapté pour aborder l’histoire de l’esclavage auprès des élèves de tous niveaux.    

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table ronde
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Le samedi 27 mai 2023 à la Cave Po’, la FME, représentée par l’historien du cinéma Antoine Guégan et l’historien Éric Mesnard, a participé à la table-ronde “PAR NOUS-MÊMES ! STRATÉGIES DE RÉSISTANCE ET DE LUTTE DES ESCLAVES”, avec M'hamed Oualdi et Emanuele Carvalheira de Maupeou. Le débat portait sur les stratégies de luttes des esclaves en Afrique du Nord, au Brésil et aux États-Unis, en interrogeant ce qu’il reste de la mémoire de ces personnes, de leurs luttes et de la façon dont elles ont pu contribuer à leur propre libération. Les chercheur.ses ont également abordé la façon dont ces sujets sont traités au sein de la mémoire officielle nationale dans les différents pays concernés, avec pour chacun des spécificités historiques et mémorielles mais aussi dans les modes de mobilisation des descendants des populations réduites en esclavage. La salle était pleine, signe de l’intérêt que suscitent aujourd’hui ces sujets.  

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guégan atelier festival d'histoire à venir
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Enfin, le samedi 27 mai au Vent des signes, Antoine Guégan, lauréat de la bourse de thèse MQB-FME, a présenté un atelier inspiré du thème de sa thèse, qu’il a soutenue le 3 juin 2023. Intitulé “ESCLAVAGE ET CINÉMA : À QUOI SERT-IL DE VOYAGER DANS LE TEMPS ?”, cet atelier portait sur une comparaison entre le film français “Case Départ” et le film américain “Sankofa”, deux oeuvres qui reposent sur le principe d’un voyage dans le temps vers la période esclavagiste. A. Guégan a évoqué la façon dont le cinéma représente, ou pas, l’histoire de l’esclavage aux Etats Unis et en France. Il a ensuite expliqué en quoi cette « rencontre » avec l’esclavage renvoie à des enjeux différents et exprime des points de vue moraux spécifiques à la situation de chaque pays. Dans “Sankofa”, le retour dans le passé confronte les descendant·es d’esclaves à leur histoire afin qu’ils puissent mieux lutter dans le présent. Dans “Case départ”, il s’agit d’accepter ce que la société contemporaine offre, puisque la situation actuelle est toujours meilleure que l’esclavage. La différence entre ces deux films illustre ainsi la différence entre les Etats-Unis et la France, tant en ce qui concerne le contexte de l’esclavage et et la mémoire qu’il a suscitée que la place de cette histoire au cinéma américain et français.