France
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© Écomusée de Marie Galante / Wikimedia Commons
Coordonnées du lieu
Conditions d'accès
Ouverture au public
Ouverture tout public
Institution gérante
Monument historique
Route de l’esclavage UNESCO
France
En bref
Cette habitation est une des toutes premières sucreries de Guadeloupe, dont le fondateur est probablement Antoine Luce, un notaire d’origine champenoise arrivé à Marie-Galante en 1657.
L’architecture de la maison principale, majestueuse pour l’époque, confère aujourd’hui à l’ensemble de l’habitation la dénomination de « château ». Les ruines de ces bâtiments, dont un moulin à vent classé Monument Historique, subsistent de nos jours.
Le moulin à vent est protégé au titre des Monuments Historiques depuis 1991.
L’architecture de la maison principale, majestueuse pour l’époque, confère aujourd’hui à l’ensemble de l’habitation la dénomination de « château ». Les ruines de ces bâtiments, dont un moulin à vent classé Monument Historique, subsistent de nos jours.
Le moulin à vent est protégé au titre des Monuments Historiques depuis 1991.
Historique
En 1665, l’habitation compte déjà onze esclaves âgés de neuf à trente-six ans. La famille Luce quitte l’île après les attaques des Anglais en 1665. En 1807, c’est Dominique Murat, originaire d’Aquitaine, époux d’une créole marie-galantaise, qui rachète la propriété, la modernise et la dote de nouveaux bâtiments. Ces travaux de modernisation et de restauration sont achevés en 1814.
L’habitation sucrerie, désormais connue sous le nom de « Bellevue la Plaine », était une puissante unité productrice. Entre 1807 et 1839, le nombre d’esclaves ne cesse d’augmenter, passant de 114 à 307 captifs, vivant dans de petites cases à nègres, dont il reste quelques vestiges. Construites en branchages tressés (gaulettes) et revêtues d’une toiture en paille de canne ou joncs des marais, cette centaine de cases à nègres étaient situées sous-le-vent derrière la mare au Nord-Est de la maison de maître. Ces habitats précaires, alignés sur plusieurs rangés, formaient un village africain.
Peu à peu on assiste à l'effondrement des cours mondiaux du sucre, notamment depuis l’introduction de la machine à vapeur dans des usines centrales, qui ainsi précipitent la fin de la rentabilité de l'exploitation.
Par la suite, la propriété est revendue à deux reprises, mais aucun des nouveaux propriétaires n’exploite la maison et ses dépendances qui disparaissent peu à peu dans la végétation.
À partir de 1966, les vestiges sont restaurés. En 1979, le Conseil Général de la Guadeloupe devient propriétaire des lieux et amorce un projet d’écomusée.
L’habitation sucrerie, désormais connue sous le nom de « Bellevue la Plaine », était une puissante unité productrice. Entre 1807 et 1839, le nombre d’esclaves ne cesse d’augmenter, passant de 114 à 307 captifs, vivant dans de petites cases à nègres, dont il reste quelques vestiges. Construites en branchages tressés (gaulettes) et revêtues d’une toiture en paille de canne ou joncs des marais, cette centaine de cases à nègres étaient situées sous-le-vent derrière la mare au Nord-Est de la maison de maître. Ces habitats précaires, alignés sur plusieurs rangés, formaient un village africain.
Peu à peu on assiste à l'effondrement des cours mondiaux du sucre, notamment depuis l’introduction de la machine à vapeur dans des usines centrales, qui ainsi précipitent la fin de la rentabilité de l'exploitation.
Par la suite, la propriété est revendue à deux reprises, mais aucun des nouveaux propriétaires n’exploite la maison et ses dépendances qui disparaissent peu à peu dans la végétation.
À partir de 1966, les vestiges sont restaurés. En 1979, le Conseil Général de la Guadeloupe devient propriétaire des lieux et amorce un projet d’écomusée.
Mémoire
Ancienne habitation, ce lieu est désormais un écomusée des Arts et Traditions Populaires. Trois siècles d'histoire sucrière en Guadeloupe y sont représentés. Le lieu abrite également un centre de documentation et de lecture, un jardin médicinal ainsi que des cases en « gaulettes » afin d’appréhender le mode de vie des esclaves de l’époque.
L'habitation Murat fait partie des lieux du circuit UNESCO la Route des personnes mises en esclavage. Le projet de l'UNESCO, initié depuis 1994, contribue à l'internationalisation de la mémoire de l'esclavage.
A ce jour, le projet vise à décentrer notre vision et « décoloniser » nos imaginaires suivant trois axes :
- déconstruire les discours fondés sur le concept de race qui ont justifié ces systèmes d'exploitation
- promouvoir les contributions des personnes d'ascendance africaine au progrès général de l'humanité
- questionner les inégalités sociales, culturelles et économiques héritées de cette tragédie
Source d'information
- FME
- Coquelet Pierre, Laborie Séverine, Marinette Esther, Stouvenot Christian, 111 monuments historiques de Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin, Direction des Affaires Culturelles de la Guadeloupe. Paris : Editions Hervé Chopin, 2016.
- Site web de l'UNESCO