L’esclavage a été pratiqué à diverses périodes et dans de nombreux territoires - là où il persiste encore aujourd’hui. Dès l’Antiquité, les témoignages historiques nous révèlent la pratique de l’esclavage dans le bassin méditerranéen. La mise en servitude ne se limite pas à l’Europe : toutes les rives de la Méditerranée furent terres d’esclavage. 

Sur la côte septentrionale, depuis l’Italie ou bien l’Espagne, des esclaves sont amenés en Afrique du Nord et au Moyen-Orient par des corsaires.  
Néanmoins, on y préfère parfois une autre nomenclature aux limites incertaines, qui s’expriment à travers des classes de domesticité, de dépendance ou de servitude bénigne. Pourtant, le recours à une main d’œuvre servile dans les oasis, les mines, les champs et chantiers de construction fut durable dans ce que l'on appelait “l’Orient”. Une économie esclavagiste s’est ainsi installée dès le Ier siècle à travers les conquêtes, jusqu’à la traite arabo-musulmane. 

Au-delà de sa dimension économique, l’esclavage relève de la politique : l’exploitation et la mise en servitude sont synonymes de pouvoir et ceux qui les pratiquent fluctuent en fonction des batailles. Ainsi, des territoires comme la péninsule ibérique à l’histoire mouvementée, furent propices à l’esclavage, souvent appuyé sur un discours identitaire politique, où vainqueurs et vaincus se cédèrent les rôles. 

Bibliographie :

  • GUILLÉN Fabienne et TRABELSI Salah. Introduction, Les esclavages en Méditerranée : Espaces et dynamiques économiques. Madrid, Casa de Velázquez, 2012. 
  • TRABELSI Salah, « Travail et esclavage », Rives méditerranéennes, 2016. 
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Acte de baptême et affranchissement de Jean Marie Bernard, esclave turc, par le chevalier de Malte Bernard de Fontette, à Perrigny-sur-Loire
1718
Direction des Archives et du patrimoine culturel de Saône-et-Loire
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Extraits du récit de Pierre Trémaux, décrivant des scènes d’esclavage lors de son expédition au Soudan oriental
1866
Direction des Archives et du patrimoine culturel de Saône-et-Loire